Aujourd'hui, vous vous êtes levé pendant une heure. Vous avez repoussé au maximum votre alarme comme vous auriez repoussé un thon de votre profile FB tout en sachant que c'était votre cousine. Vous avez enfoui votre tête sous la couverture car il fait froid, et s'il fait froid c'est que cette journée s'annonce déjà comme une vile diarrhée de plus sur votre agenda de la vie "Lundi : vile diarrhée de plus dans ma vie".
Vous arrivez alors à vous levez et vous n'avez surtout pas envie de faire face à vos responsabilités, d'autant plus qu'il fait froid et que ça sent l'excrément à plein nez, je vous le rappelle.
Il ne vous faut pas longtemps pour trouver vos chaussettes de la veille et vous gratter les couilles tout en tirant une ganache de jmenbranliste au sommet de son art.
Ceci dit, vous savez que certaines choses ne vous attendent pas dans la vie et que c'est pas pour demain. Donc vous vous branlez dans votre chaussette, celle de Samedi dernier, cette fabuleuse soirée qui vous aurait peut être permis de sortir vous tapez de la connasse fraîche, alors que finalement c'était plus excitant de rester dans sa chambre.
Vous vous regardez dans le reflet de votre écran car il donne un meilleur rendu que votre miroir de salle de bain. Et puis vous soufflez * raz le bol général *.
Vous ne pouvez pas vous plaindre dans la vie puisque vous avez de la chance d'être dans votre situation. Vous vous sentez un peu bloqué mais après tout, un mur, ça se casse.
Aujourd'hui, vous vous êtes lavé à l'eau froide et au savon de Marseille, celui avec lequel vous vous masturbez en pensant à des meufs et, sans faire exprès, à votre oncle. Vous abandonnez et finissez de vous lavez les dents en écoutant une énième fois cette chanson pourrie qui vous reste dans la tête toute la journée. Vous avez encore oublié de manger un truc et vous sortez direct sous la pluie, vous remontez chez vous pour vous habiller, parce que socialement c'est important. Vous descendez avec la musique à fond dans vos écouteurs et tentez de reproduire tout les mouvements possibles qu'un homme pourrait faire sur scène sans instrument. D'ailleurs le Air guitar (je déteste ça) c'est sympa mais si on veut aller au fond des choses, il faudrait l'appliquer à tout les instruments, à la vie de groupe, de famille, à la politique, au sexe et à la drogue. Le air-life en sommes.
Cela marque votre arrivée à l'arrêt de bus qui, vous l'espérez, contiendra une ou plusieurs présences féminines que vous pourrez, tout en se tenant bien dans le bus pour pas tomber, draguer avec l'aise qui vous est propre et ainsi finir par toucher un vagin dans votre vie pleine de périple. Raté, les filles sont bien là mais vous êtes toujours persuadé que votre tempérament froid et naturel va les faire mouiller alors qu'en fait c'est vous qui mouillez des aisselles au premier contact visuel.
Dans le bus vous vous efforcez de ne pas vous concentrer pour ne pas avoir le regard vide, mais votre bulle c'est la plus forte et vous rêvez. Votre horloge interne vous indique chaque arrêt pour avoir un aperçu sexuel du monde à travers des mini-jupes meurtrissantes, des jeans étouffants, des sourires harceleurs.
Aujourd'hui, vous décidez de ne plus regarder une fille dans la rue, car après tout c'est de l'autoflagélation, et moi je préfère la donner, la fessée. Le reste de la journée n'a pas plus d'importance que ça car vous avez enfin découvert le sens de votre vie. Il faut faire de l'exp.